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Autres prières chrétiennes

Seigneur, fais de moi un instrument de paix,
Là où est la haine, que je mette l'amour.
Là où est l'offense, que je mette le pardon.
Là où est la discorde, que je mette l'union.
Là où est l'erreur, que je mette la vérité.
Là où est le désespoir que je mette l'espérance.
Là où sont les ténèbres, que je mette la lumière.
Là où est la tristesse, que je mette la joie.
Fais que je ne cherche pas tant
à être consolé qu'à consoler,
à être compris qu'à comprendre,
à être aimé qu'à aimer.
Car c'est en donnant qu'on reçoit ;
c'est en s'oubliant soi-même que l'on se trouve ;
c'est en pardonnant que l'on est pardonné ;
c'est en mourant que l'on ressuscite à la vie éternelle.

Saint François d'Assise


Mon Père, je m'abandonne à Toi.
Fais de moi ce qu'il Te plaira.
Quoique Tu fasses de moi, je Te remercie.
Je suis prêt à tout. J'accepte tout.
Pourvu que Ta volonté se fasse en moi, en toutes tes créatures.
Je ne désire rien d'autre mon Dieu !
Je remets mon âme entre Tes mains.
Je Te la donne, mon Dieu,
avec tout l'amour de mon cœur,
parce que je T'aime et que ce m'est un besoin d'amour
de me donner, de me remettre entre tes mains sans mesure,
avec une infinie confiance, car Tu es mon Père.

Charles de Foucauld


J'aimerais être assez conscient pour redire la parole du Sauveur :
« Père, entre tes mains, je remets ma vie. »
Elle a eu ses peines et ses joies,
ses échecs et ses succès, ses ombres et ses lumières,
ses fautes, ses erreurs et ses insuffisances
et aussi ses enthousiasmes, ses élans et ses espérances.
J'ai terminé ma course.
Que je m'endorme dans ta paix et dans ton pardon !
Sois mon refuge et ma lumière.
Je m'abandonne à toi. Je vais entrer dans la terre.
Mais que mon ultime pensée soit celle de la confiance.
Puissé-je alors me rappeler le verset cité par saint Paul (Ephésiens 4, 14) :
« Éveille-toi, toi qui dors, lève-toi d'entre les morts, et sur toi luira le Christ ! »

Jean Delumeau,
Ce que je crois,
© Éditions Grasset et Fasquelle, 1985.


À l'heure de notre mort
Marie, Mère de Jésus Christ,
Tu as transmis la vie à ton Fils unique,
Tu as vu ton enfant
grandir et devenir
cet Homme étonnant
jusqu'au moment…
où tu as reçu sa mort
entre tes mains.

Toi qui avais donné ta vie pour Lui
Lui qui avait donné sa vie pour nous…

Vierge Marie,
Tu es dans l'Église
comme la présence d'une mère,
celle dont le silence
parle de tendresse.
Tu peux comprendre nos cœurs bouleversés.

Sois pour nous maintenant
à l'heure de la mort de…
et à l'heure de notre mort
une lumière que l'on trouve
pour le Passage des siècles des siècles.

Amen !

Pierre Talec,
Un grand désir,
Le Centurion/le Cerf, 1971.


Par toi notre amour dure encore
Au début du chemin, Seigneur, nous étions deux,
C'était main dans la main que nous étions heureux.
Chemin de communion, parfois chemin de croix
Unissant nos peines et partageant nos joies.
Elle est venue, la mort, me voler ma tendresse
Impuissante devant elle, je te crie ma détresse.
Longue est la route qu'il me faut seul(e) entreprendre.

Et Toi, qui es Amour, tu sauras me comprendre.
Tu nous dis que l'oiseau ne sème ni ne moissonne,
Et que le lys des champs s'habille mieux que personne.
S'il est vrai qu'à tes yeux j'ai encore plus de prix
Protège ce qu'à nous deux nous avions entrepris.
Et donne-moi la force de vivre pleinement
Regardant devant moi et marchant comme avant.

Augmente en mon cœur l'amour et l'espérance,
Ne laisse pas ma vie sombrer dans la souffrance
Car la vie n'a de prix que celui de l'amour
Et notre amour par Toi est vivant pour toujours.

Anonyme


Tu m'as appelé
Tu m'as appelé, Seigneur :
« Prends ta barque et viens. »
Voici que je viens,
Après ma journée,
dans la douce lumière du soir.

Que j'ai aimé,
Seigneur Dieu,
ce monde-ci que Tu as fait pour nous :
les arbres, la mer,
les gens, la vie…
Oui ! Ce fut beau de vivre ici !

Et voici que va ma barque,
doucement.
La nuit aussi doucement s'en vient...
Loin sur la grève
j'ai laissé mes amis.
Voici le jour
où le Seigneur m'a appelé.

Tout est silence
en moi, et autour de moi.
Tu m'as appelé, je viens…
En tremblant de joie
je bois à longues gorgées
la tendre lumière du soir
et les légères caresses du vent…

Tu m'as appelé, je viens :
Père, accueille ton enfant.

Minihi-Levenez (Finistère),


Lorsque sur mon corps
(et bien plus sur mon esprit)
commencera à marquer l'usure de l'âge ;
quand fondra sur moi du dehors,
ou naîtra en moi, du dedans,
le mal qui amoindrit ou emporte ;
à la minute douloureuse
où je prendrai tout à coup conscience
que je suis malade
ou que je deviens vieux ;
à ce moment dernier, surtout,
où je sentirai que je m'échappe à moi-même,
absolument passif
aux mains des grandes forces inconnues
qui m'ont formé ;
à toutes ces heures sombres,
donnez-moi, mon Dieu,
de comprendre que c'est Vous
(pourvu que ma foi soit assez grande)
qui écartez douloureusement les fibres de mon être
pour pénétrer jusqu'aux moelles de ma substance,
pour m'emporter en Vous.

Pierre Teilhard de Chardin,
Le Milieu Divin. Essai de vie intérieure,
Le Seuil, 1957.